Déprime le dimanche : pourquoi et comment y remédier ?

8 décembre 2025

Les chiffres sont têtus : chaque dimanche soir, les recherches liées à l’anxiété explosent. Les consultations pour troubles de l’humeur suivent ce même mouvement, dessinant un pic hebdomadaire dans de nombreux pays occidentaux. Sous ce phénomène, des ressorts psychologiques et sociaux bien connus des spécialistes tirent les ficelles.

Certains employeurs ont déjà modifié leur manière de travailler pour limiter les effets de cette vague sur la dynamique du lundi matin. Pourtant, beaucoup continuent de passer à côté de solutions pourtant éprouvées, alors même que leur efficacité n’est plus à démontrer.

Le blues du dimanche soir, un phénomène plus courant qu’on ne le pense

Le blues du dimanche soir n’est pas une fantaisie réservée à quelques personnes. C’est un phénomène massif. Plusieurs sondages le confirment : près d’une personne sur deux avoue ressentir ce malaise, chaque semaine. La boule au ventre, la fatigue qui s’installe soudainement, la tristesse qui s’invite quand la lumière baisse, tout cela est tangible. Cette déprime du dimanche se manifeste par de l’agacement, des troubles du sommeil, une tension diffuse. Les réseaux sociaux regorgent de témoignages, confirmant que ce sentiment est loin d’être isolé.

Florian Ferreri, psychiatre à l’hôpital Saint-Antoine et auteur de « Vaincre le blues du dimanche soir », va droit au but : ce syndrome reflète le décalage entre nos envies profondes et le carcan professionnel. La semaine arrive, avec son lot de pressions, d’objectifs à atteindre, de rythme imposé. Les réunions, les relances, les mails non lus reviennent en force dans la tête. Le dimanche soir devient alors le point de convergence d’une anxiété très largement partagée.

D’après une étude menée par l’université d’Exeter, ce blues s’enracine dans l’incapacité à décrocher et dans l’effacement progressif de la barrière entre sphère privée et obligations professionnelles. Télétravail généralisé, accès permanent aux outils numériques, frontières floues entre repos et travail : tout concourt à étendre le phénomène. Stress du dimanche soir, dépression latente, solitude : la santé mentale d’un grand nombre s’en trouve affectée, semaine après semaine.

Pourquoi cette mélancolie s’invite-t-elle en fin de week-end ?

La déprime du dimanche ne tombe pas du ciel. À l’approche du soir, un engrenage s’active. L’idée du retour au travail commence à occuper l’esprit, la semaine à venir s’immisce dans les dernières heures du week-end. La pression professionnelle fait son œuvre : tâches laissées en suspens, réunions à prévoir, imprévus à gérer, tout contribue à faire grimper l’anxiété.

Le mélange entre vie privée et professionnelle, accentué par le télétravail, amplifie ce ressenti. Consulter ses emails professionnels le dimanche, faire défiler sans fin les réseaux sociaux, avoir du mal à décrocher… Ce sont autant de facteurs d’épuisement. L’étude de l’université d’Exeter le souligne : une personne sur deux estime que l’absence de coupure numérique accentue leur stress du dimanche soir.

Voici les principaux facteurs qui nourrissent ce mal-être :

  • Un manque de sens au travail, parfois jusqu’au burnout
  • Une organisation bancale et des corvées laissées en plan
  • L’absence d’habitudes ou d’activités plaisantes marquant la journée
  • Des grasses matinées qui détraquent le rythme du sommeil
  • L’isolement social et le manque d’anticipation positive pour le lundi

La mémoire émotionnelle entre aussi en jeu. Pour beaucoup, le dimanche soir réactive des souvenirs d’enfance : un mélange de nostalgie et d’angoisse à l’approche de la reprise. La déprime du dimanche ne traduit pas simplement de la lassitude : elle met à nu la tension entre désirs profonds et contraintes imposées par le quotidien.

Des astuces concrètes pour alléger la déprime du dimanche

Le constat est sans appel : près de la moitié des gens se reconnaissent dans ce blues du dimanche soir, selon l’université d’Exeter. Pour alléger cette anxiété et cette tristesse, plusieurs pistes font leurs preuves, aussi bien en cabinet qu’au fil de l’expérience.

Le psychiatre Florian Ferreri met en avant l’intérêt d’une routine régulière, y compris le week-end. Repousser le réveil ou accumuler les corvées, voilà deux pièges qui favorisent la déprime du dimanche. Mieux vaut jalonner la journée d’activités : une promenade, une séance de sport, la préparation d’un repas partagé. La planification n’est pas à négliger : anticiper la semaine en listant tâches et rendez-vous, par exemple avec la matrice d’Eisenhower, permet de limiter la charge mentale et de clarifier ce qui compte vraiment.

Protéger son temps des sollicitations numériques reste un réflexe payant. Éviter le piège des mails professionnels le dimanche soir, c’est préserver la séparation entre travail et vie personnelle, et tenir le stress à distance. Prendre le temps d’écouter de la musique, c’est offrir à son cerveau une vraie parenthèse : une playlist bien choisie favorise la production de dopamine et apaise l’esprit.

Rester en lien avec ses proches, même brièvement, change la donne : un coup de fil à un ami, une balade à plusieurs, la lecture d’un livre partagée… Ce sont ces gestes qui rompent l’isolement et évitent que l’angoisse du dimanche soir ne prenne toute la place. L’enjeu : rendre au dimanche son caractère de journée pour soi, loin de la dictature de l’agenda.

Homme regardant par une fenêtre pluvieuse dans un intérieur urbain

Adopter de nouvelles habitudes pour aborder la semaine sereinement

Le blues du dimanche soir n’est pas une fatalité. Il recule à mesure qu’on met en place une stratégie solide, pas à pas. Redéfinir la fin du week-end, c’est saisir ce moment de bascule pour introduire des rituels simples qui donnent du sens. Le but : transformer l’ultime journée de repos en tremplin plutôt qu’en épreuve.

Une routine stable est un repère puissant. Florian Ferreri y insiste : des horaires réguliers pour les repas et le sommeil limitent la désorganisation propice à l’anxiété comme à la déprime du dimanche. Évitez de laisser la journée filer sans structure. Dès le milieu de la journée, prévoyez une activité attendue : lecture à deux, sortie, ou création d’une playlist musicale adaptée à l’humeur. La musique stimule la dopamine et atténue le sentiment d’angoisse.

Structurer la semaine à venir allège la pression mentale. Un carnet, des listes, la matrice d’Eisenhower : ce sont des alliés pour ordonner les priorités et rassurer l’esprit. La semaine cesse alors d’être un mur, elle devient une série de moments à investir. Pensez aussi à ménager des temps sans écran : mails et réseaux sociaux peuvent attendre. La déconnexion numérique redonne toute sa place à la distinction entre travail et temps personnel, et réduit la tension du dimanche soir.

Le soutien de l’entourage n’est pas accessoire. Qu’il s’agisse de la famille, d’amis ou d’un confident, le fait de partager ce moment, même brièvement, redonne au dimanche soir une dimension positive. Ce sont ces habitudes, modestes mais répétées, qui finissent par transformer ce passage délicat en allié discret, prêt à donner le ton de la semaine.

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