En 2023, plus de 2 000 agences bancaires ont cessé leur activité en France, selon les chiffres publiés par la Fédération bancaire française. Certaines enseignes nationales poursuivent ce mouvement, annonçant la fermeture définitive de sites entiers dans plusieurs régions.
Des clients se retrouvent concernés par ces décisions, qui impliquent transfert de comptes, nouveaux interlocuteurs et adaptation aux services en ligne. Les autorités financières veillent au respect des procédures afin d’assurer la continuité des opérations et la sécurité des dépôts pour chaque titulaire de compte.
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Plan de l'article
Comprendre la vague actuelle de fermetures dans le secteur bancaire
La fermeture bancaire n’est pas un simple ajustement. Elle traduit un basculement profond du secteur, une mutation accélérée par la montée en puissance du numérique et la désaffection des agences de quartier. BNP Paribas, Société Générale, La Banque Postale : les géants du secteur rétrécissent leur réseau physique avec méthode. Chaque année, des centaines de communes, de la Bretagne au Centre-Val de Loire, voient disparaître leur guichet. Les raisons sont claires : maîtrise des coûts, concentration des moyens, adaptation aux nouveaux usages.
Derrière cette vague, le nombre de clients basculant vers les banques en ligne ou les solutions mobiles ne cesse de croître. Applications, gestion à distance, service client digitalisé : ces outils deviennent la norme. Ma French Bank, créée par La Banque Postale pour surfer sur la vague digitale, a fini par annoncer sa propre fermeture. Orange Bank a jeté l’éponge, transférant ses clients à BNP Paribas. Même les établissements plus discrets, comme My Money Group avec le Crédit Commercial de France, repensent leur implantation, se recentrent, abandonnent certains marchés.
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Cette réorganisation s’appuie sur l’évolution concrète des usages : paiements par carte, virements instantanés, accès aux comptes depuis un smartphone. Banques en ligne et banque mobile séduisent surtout une clientèle urbaine, mobile, technophile. Pourtant, la transition laisse sur le carreau une part des usagers. Les clients de French Bank les moins à l’aise avec le digital, ceux qui vivent loin des villes ou qui maîtrisent mal les outils connectés, se retrouvent parfois isolés après la fermeture de leur agence. La question de l’accessibilité bancaire, du maintien d’un service de proximité, devient centrale.
Quelles banques sont concernées par une fermeture définitive ?
Toutes les banques françaises ne sont pas logées à la même enseigne. Certaines ferment des agences, d’autres tirent définitivement le rideau sur leur activité dans l’Hexagone. Le cas le plus emblématique reste Ma French Bank, la filiale 100 % digitale de La Banque Postale, qui arrêtera bientôt ses services. Près de 500 000 clients concernés devront alors transférer leur compte ailleurs.
Après cette annonce, Orange Bank a confirmé la fin de son aventure bancaire, cédant une partie de ses clients à BNP Paribas. De son côté, My Money Group (propriétaire du Crédit Commercial de France) poursuit sa réorganisation, quitte à se retirer de certains segments de marché. Les grands noms traditionnels comme BNP Paribas et La Banque Postale optent pour une stratégie plus progressive : fermetures d’agences régionales, notamment en Centre-Val de Loire, Pays de la Loire, Bretagne, Loiret, mais sans renoncer à leur présence nationale.
Voici les principaux établissements directement impactés par cette vague de fermetures :
- Ma French Bank : arrêt complet annoncé, disparition des services.
- Orange Bank : retrait total du marché français, clients réorientés.
- BNP Paribas, La Banque Postale : réduction du réseau, maintien national.
- My Money Group : recentrage, possibles abandons locaux.
Les néobanques internationales telles que Revolut ou N26 échappent pour l’instant à ces fermetures. La fermeture bancaire vise surtout les filiales ou les enseignes dont le modèle ne résiste plus à la pression du numérique ni à la concurrence des services en ligne.
Clients impactés : quelles démarches prévoir et à quel moment agir ?
Pour les clients concernés par la fermeture de leur banque, notamment chez Ma French Bank ou Orange Bank,, la réactivité s’impose. Dès réception du courrier ou de l’email officiel, il faut prendre connaissance de la date limite de la cessation des activités. À partir de ce moment, chaque titulaire dispose d’un laps de temps défini pour organiser la clôture de ses comptes, transférer ses fonds et se tourner vers une nouvelle banque.
Quelques démarches concrètes permettent d’éviter les blocages de dernière minute :
- Contrôlez les dates butoirs transmises par votre établissement.
- Passez en revue vos prélèvements, virements, abonnements et paiements réguliers.
- Entamez au plus vite les démarches auprès d’une nouvelle banque, qu’il s’agisse d’une plateforme en ligne, d’une néobanque ou d’un réseau classique.
- Déposez une demande d’ouverture de compte sans attendre l’approche de la date limite.
Les banques en phase de fermeture mettent souvent à disposition un guide pour accompagner la transition, parfois assorti d’une prime de bienvenue si le client choisit un partenaire recommandé. Lisez attentivement chaque modalité : restitution de la carte bancaire, résiliation d’assurance, récupération des documents importants… Chaque étape compte, surtout si vous gérez des remboursements ou des opérations sensibles.
Prenons le cas de Ma French Bank : l’application mobile reste accessible jusqu’à la date de fermeture. Les clients peuvent donc surveiller leur compte, télécharger leurs relevés et suivre toutes les notifications. Mais attention : à l’approche de la fermeture, le service client risque de saturer sous la pression des demandes. Mieux vaut anticiper chaque démarche que d’attendre le compte à rebours final.
Continuité des services : ce qui change (et ce qui ne change pas) pour votre quotidien
La disparition d’un acteur comme Ma French Bank ou Orange Bank bouleverse l’habitude de milliers de clients, mais la transition n’a rien d’un saut dans le vide. Pendant toute la période de fermeture, l’accès aux services en ligne et aux applications bancaires reste généralement assuré. Suivi des comptes, téléchargements des relevés, consultation des dernières opérations : ces fonctions demeurent disponibles jusqu’à la date officielle d’arrêt.
Les paiements par carte bancaire, les virements en attente, les prélèvements automatiques : tous ces mouvements sont traités normalement jusqu’au terme du service. Seule la souscription de nouveaux produits n’est plus possible, souvent dès l’annonce de la fermeture. Cette organisation vise à protéger les clients, à éviter toute coupure brutale.
En parallèle, la recherche d’un nouvel établissement s’accélère. Banques en ligne comme Boursorama Banque, Hello Bank, Revolut ou N26, réseaux traditionnels : chacun propose des offres pour attirer les clients délogés des filiales de la Banque Postale ou du groupe BNP Paribas. Pour les adeptes de la banque mobile, les repères restent familiers : gestion via application, services digitalisés, informations en temps réel.
Gardez un œil sur les notifications : chaque étape clé donne lieu à une communication officielle par email ou via l’application. Si la fermeture d’une agence ou d’une filiale rebat les cartes, la routine bancaire, elle, s’adapte sans rupture brutale. La page se tourne, mais le quotidien continue, simplement ailleurs.