ETFs d’or vs lingots physiques : quelle stratégie est la plus intelligente à long terme ?

11 août 2025

Investir dans l’or ne date pas d’hier. Depuis toujours, les sociétés humaines réagissent à l’instabilité en se tournant vers ce métal. En période de guerre, d’hyperinflation ou de crise monétaire, l’or devient une évidence. Il rassure. Il traverse les époques sans rien promettre, mais sans jamais faillir. En 2025 comme en 1925, quand les certitudes vacillent, l’or redevient central.

Pourtant, l’or n’est pas toujours performant sur le plan financier. Il ne distribue pas de dividendes, et sur certaines périodes, il a même été largement battu par les actions. Mais malgré cela, il attire toujours. Ce n’est pas une histoire de rendement pur. C’est une histoire de sécurité intérieure. Beaucoup achètent de l’or non pour s’enrichir, mais pour mieux dormir.

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Le rapport que chacun entretient avec l’or dépend souvent de son profil et de ses convictions. Certains accumulent des pièces comme d’autres stockent de la nourriture, anticipant un monde où plus rien ne fonctionne. D’autres en achètent simplement pour protéger une part modeste de leur patrimoine, dans une logique d’équilibre. Il y a ceux qui vivent dans plusieurs pays et voient l’or comme une valeur universelle, un pont entre les monnaies. Et il y a les épargnants prudents, souvent proches de la retraite, qui se méfient des promesses électroniques.

Derrière ces choix se cache souvent une perte de confiance. Quand les institutions chancellent, quand les banques limitent les retraits ou que les devises s’effondrent, l’or apparaît comme un refuge simple. Il fonctionne sans autorisation. Il se cache, se transporte, se conserve. Contrairement à un compte bancaire ou une action, il n’a pas besoin d’infrastructure pour exister.

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Mais une question revient sans cesse : achète-t-on de l’or pour le faire fructifier, ou pour le posséder quoi qu’il arrive ? Dans le premier cas, on cherchera un support agile, liquide, facile à intégrer dans une stratégie. Dans le second, on privilégiera ce qui se tient dans la main, ce qui résiste au monde qui vacille. Le choix du format dépend donc moins de l’or que de l’intention de l’acheteur.

Deux formats, deux réalités

Les ETF ont révolutionné l’accès à l’or. En quelques clics, on peut détenir une fraction de métal, adossée à des réserves stockées dans des coffres. Pas besoin de se déplacer, pas de souci de transport ou d’assurance. L’or devient une ligne de plus dans un portefeuille boursier. C’est l’option idéale pour ceux qui ajustent régulièrement leurs investissements.

Mais derrière cette facilité se cache une chaîne complexe. Chaque ETF repose sur plusieurs acteurs : émetteur, dépositaire, régulateur, auditeur. En cas de dysfonctionnement de l’un d’entre eux, l’accès à l’or peut être compromis. On ne détient pas l’or, on détient une promesse d’or. Cela convient tant que le système fonctionne. Mais si le système flanche, l’accès à cet or devient incertain.

À l’inverse, acheter des lingots ou des pièces physiques implique une autre posture. C’est une démarche plus lourde, plus coûteuse, mais aussi plus directe. On choisit, on paie une prime, on stocke soi-même ou dans un coffre privé. Rien n’est dématérialisé. La sécurité repose sur l’acheteur, pas sur un tiers.

Ce type d’investissement séduit les profils autonomes, ceux qui veulent garder la main. L’or n’est pas seulement une épargne, il devient une manière de vivre hors du radar financier. Mais cela suppose d’accepter des contraintes : garder l’or en sécurité, pouvoir le transporter, savoir à qui le revendre. En cas d’urgence, vendre un lingot n’est pas immédiat. Il faut un acheteur, un point de rencontre, parfois une vérification.

Dans les situations extrêmes, cette distinction prend tout son sens. Un ETF basé à Londres ne sert à rien si les marchés sont suspendus et que l’accès internet est coupé. À Caracas ou à Beyrouth, ceux qui avaient de l’or physique ont pu encore commercer, parfois survivre. Ce n’est pas une spéculation, c’est une réalité documentée. Dans l’effondrement, seul l’or tangible circule encore.

La question n’est donc pas seulement technique. Elle est presque philosophique. Faire confiance à un système ou se retirer du système. Miser sur l’accessibilité ou sur la souveraineté. L’or ETF parle à ceux qui jouent dans les règles actuelles. L’or physique s’adresse à ceux qui se préparent à l’après.

Le long terme : tenir sur des décennies

Sur le court terme, l’ETF offre une souplesse imbattable. Il permet d’acheter ou de vendre instantanément, de réagir aux cours, de lisser les mouvements. Il s’intègre parfaitement dans une stratégie dynamique, adaptée aux cycles économiques. Mais sur vingt ou trente ans, cette liquidité devient-elle un atout ou un piège ? Celui qui peut vendre à tout moment vend parfois trop tôt. La facilité d’accès pousse à l’agitation.

Le lingot, lui, freine l’impulsivité. Il faut du temps pour l’acheter, du temps pour le revendre. Ce n’est pas une faiblesse. C’est un garde-fou. Il impose une certaine lenteur, une vision plus longue. On ne cède pas son or physique au premier doute. Cela peut protéger de décisions précipitées.

En matière d’héritage, la différence est aussi culturelle. Transmettre un ETF revient à transférer un fichier. Il faut des comptes à jour, un accompagnement, parfois une formation pour les héritiers. À l’inverse, donner une pièce d’or ou un lingot a une portée symbolique. Cela traverse les générations avec une simplicité universelle. On comprend instinctivement ce que c’est, ce que ça vaut, ce que ça représente.

Mais cette simplicité a aussi un revers. La fiscalité sur l’or physique est parfois plus rude, notamment en matière de revente. Il peut être considéré comme un bien meuble ou un objet de collection. Les règles varient d’un pays à l’autre. En Belgique, la revente d’or d’investissement est exonérée de TVA, ce qui favorise l’achat en lingots ou pièces. Des boutiques spécialisées comme Bruxelles Achat d’Or facilitent ce type d’opérations dans un cadre réglementé.

Les ETF, eux, s’intègrent plus facilement dans des enveloppes fiscales comme l’assurance-vie ou le compte-titres. Leur fiscalité est souvent plus légère, plus lisible. Mais ils sont aussi plus exposés aux évolutions réglementaires. Rien n’empêche un État de modifier demain les règles du jeu.

L’histoire ne donne pas de réponse claire. Après les chocs pétroliers des années 70, l’or a flambé… avant de s’effondrer. Ceux qui avaient des ETF ont pu sortir vite. Ceux qui avaient de l’or physique ont gardé la matière, même si sa valeur baissait. Après la crise de 2008, l’or a repris de la hauteur. Mais là encore, c’est moins le support que la stratégie qui a fait la différence.

Reste la question qui dérange : que se passe-t-il si tout s’arrête ? Si les banques ferment, si les marchés gèlent, si la monnaie ne vaut plus rien ? Dans ces cas, l’ETF ne protège de rien. Il devient inaccessible, bloqué, voire inutile. L’or physique, lui, garde une valeur d’échange, même rudimentaire. Ce n’est pas un pari. C’est un filet.

Un miroir, pas un verdict

Il n’y a pas de réponse universelle. L’or ETF et l’or physique ne sont pas en concurrence. Ils sont les deux faces d’une même pièce. Le choix dépend de vous, de votre monde, de vos peurs et de vos projets.

Celui qui croit aux institutions, aux marchés globaux, à la régulation, trouvera dans l’ETF un outil adapté. Celui qui veut se préparer à l’imprévisible, au chaos ou à l’érosion lente du système, choisira l’or tangible.

Mais beaucoup désormais combinent les deux. Une part d’ETF pour ajuster selon les cycles. Une part d’or physique, stockée discrètement, comme assurance ultime.

Ce n’est pas un arbitrage entre performance et sécurité. C’est un équilibre personnel entre immédiateté et autonomie.

Le plus important n’est pas le format. C’est la cohérence entre votre choix et votre horizon. Ce que vous voulez vraiment : multiplier ou préserver. Réagir ou résister. Profiter ou survivre.

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